
David
• Apprenti forestier, dans le Jura, chez COFORET •
Portrait chinois
Quelques questions auxquelles il faut répondre rapidement pour dresser ton portrait.

Si tu étais...
un arbre ?
J’ai un petit coup de cœur pour l’épicéa quand même. C’est le local, il est inévitable. Et c’est un bois qui a plein d’avantages pour la construction, il est super. Et il a plein d’utilisations, même les plus classes, on fait même des instruments de musique avec !
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Si tu étais... une couleur ?
Il est pas mal, il passe partout, il reste naturel.

Si tu étais... un animal ?
La bécasse pour rester dans le domaine de la forêt. C’est un animal lunatique dont on ne sait pas encore beaucoup de choses.
Super intelligent et sportif, il vol des heures pendant ses migrations, décolle à toute allure, discret et hyper malin. C’est un animal qui me fait un peu rêver !
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Si tu étais... un massif forestier ?
Le massif du Jura, avec une mention spéciale pour la forêt du massacre.
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Si tu étais... une saison ?
J’hésite entre l’automne et le printemps. L’automne est pas mal avec les jolies couleurs, pas trop chaud ni trop froid mais le printemps avec le renouveau… tout redevient vert !
Je choisi le printemps, mais le printemps à la sortie de l’hiver, quand il ne faut pas trop chaud et que les morilles commencent à arriver.
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Si tu étais... une valeur parmi les 4 de COFORET ?
La compétence ! C’est la base de tout. Pour avoir la confiance et la responsabilité, il faut avoir la compétence à la base.
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Faisons connaissance...
Je suis apprenti au sein de COFORET dans le cadre de mon BTS Technico-Commercial des Produits de la Filière Forêt-Bois (BTS TC PFFB), pour une durée d’un an, au CFA de Chateaufarine, à Besançon.
Originaire du Jura, je suis aujourd’hui en apprentissage à Champagnole et travaille sur tout le département, mais principalement sur le Haut-Jura où se situe le cœur d’activité de COFORET et où il y a le plus d’enjeu actuellement.
Parle nous un peu de ton parcours scolaire et de ta passion pour la forêt
Il faut remontrer à la 3e ! Grace au stage d’observation proposé à la sortie du collège, j’ai eu la chance d’aller en forêt pendant une semaine avec une équipe de bûcherons !
Je savais que j’aimais la forêt depuis tout petit et ce stage a concrétisé mon idée. J’ai adoré l’ambiance, le fait d’être dehors, d’intégrer la filière, d’être avec les autres professionnels, de côtoyer des sangliers (qui créent les sangles des Monts d’Or) et de partager le quotidien des bûcherons. Je me souviens, c’était en février, il y avait de la neige, il avait aussi plu, il faisait froid… Par rapport à mes camarades, c’était le stage de l’extrême !
Ce n’était qu’une semaine mais avec un peu de recul, elle a renforcé mon envie d’intégrer cette filière. Sorti de 3e, j’avais donc envie de faire un cursus forestier et j’ai visé le BTS Gestion forestière. Et j’ai tout organisé pour y arriver. Je suis passé par un BAC techno, Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant (STAV), option aménagement à Dannemarie-sur-Crête, au Lycée Granvelle.
J’ai donc eu mon BTS Gestion Forestière que je complète aujourd’hui avec cette formation en apprentissage. Et ça fait maintenant 9 mois que je suis entré chez COFORET ! J’ai commencé en septembre 2024 et mon contrat se terminera fin août chez COFORET.
Comment se passe ton apprentissage ?
Au quotidien, je peux travailler avec les quatre personnes qui composent l’équipe COFORET de Champagnole : Jérôme Masnada et Ludovic Richard, conseillers forestiers, Bertrand Monot, gestionnaire forestier (GPAT), et Antoine, un autre apprenti !
Avec ma formation technico-commercial et vais naturellement avec Jérôme et Ludovic mais il m’arrive aussi régulièrement d’accompagner Bertrand pour faire des estimations par exemple. Avec mon BTS Gestion Forestière, c’est aussi quelque chose qui m’intéresse et ça reste mon domaine d’activité. Ce n’est jamais désagréable d’effectuer ces diverses missions et d’avoir cette polyvalence.
Ça fait 9 mois que tu es chez COFORET. Tu as donc déjà un peu de recul sur cette période... Raconte-nous comment se passe cet apprentissage.
Il se passe bien ! Je vois un maximum de choses. J’étais venu pour apprécier tous les enjeux de la forêt privée. Jusque là je connaissais un peu plus la forêt publique de part mes anciennes expériences professionnelles et donc je voulais aller chez COFORET en partie pour ça, c’était une nouvelle expérience pour moi !
Au quotidien, on me donne beaucoup d’autonomie. En fin de journée, j’appelle mon maître d’apprentissage pour faire le point sur la journée, prévoir la journée du lendemain et la semaine à venir. Pourvoir être libre dans mon organisation, c’est quelque chose de très appréciable !
La confiance qu’on me donne grandit de semaine en semaine et c’est super valorisant de sentir cette confiance grandir. Les premières semaines, j’étais beaucoup avec Jérôme et petit à petit, on m’a donné plus de liberté. Aujourd’hui, je ne suis pas lâché dans la nature pour autant, on avance ensemble, ils répondent à mes questions et je les accompagne dans leurs besoins.
Est-ce que tu es aussi en contact avec nos équipes support, situées au siège ?
Oui, mais moins souvent forcément. Je pense notamment à Bertrand Vernay, responsable des systèmes d’information qui nous aide lorsqu’on a des problèmes informatiques. J’étais aussi en contact avec Isabelle Chirat, responsable des Ressources Sociales et Paies à mon arrivée, pour organiser l’apprentissage.
Aujourd’hui je suis quand même beaucoup plus en contact avec les personnes qui composent l’équipe du Jura et qui gèrent tout sur ce secteur ! C’est l’organisation voulue par COFORET et je sais qu’il y a les équipes du siège pour nous appuyer si besoin. On n’est jamais abandonné !
Tu nous a parlé de ton souhait de vouloir rejoindre la forêt privée. pourquoi avoir souhaité rejoindre COFORET ?
Vous êtes super bien situés, sur un secteur qui me plaît et… C’est chez moi ! Aussi, quand je me balade, je vois plein de piles de bois marquées COFORET. Je sais aussi que la coopérative est une structure solide qui saura m’accueillir en tant qu’apprenti, c’était important pour moi.
Et pendant mon entretien pour être accepté en apprentissage, j’ai vu qu’il y avait une bonne ambiance de travail entre les équipes, ils étaient soudés et ça peut paraître anodin mais ça se ressent sur le travail.
Tu saurais nous brosser un portrait type de ta journée ?
D’une manière générale je commence la journée au bureau. Les semaines commencent comme ça aussi, on met au clair des papiers, on est aussi plus disponibles pour nos adhérents qui appellent ou qui passent au bureau.
Ensuite, je pars en forêt pour diverses missions en fonction des besoins : supervision de changements de camions avec gestions des papiers, stérage des bois, coordination du grumier avec les transporteurs… Les midis, on essaie de manger ensemble lorsqu’on est en équipe et quand je suis tout seul, je mange un sandwich en forêt ! Ce n’est pas déplaisant non plus.
Je peux ensuite aller sur un chantier pour cuber les bois. J’en profite pour suivre le chantier, parler avec le chauffeur de machine, voir s’il y a suffisamment de place pour stocker les bois… Et le soir en rentrant, je retourne au bureau pour saisir les cubages et tenir informé mon maître d’apprentissage de ce que j’ai fait et anticiper la journée de demain.
Est-ce que tu es confronté à des points de blocage parfois ?
Des problèmes à proprement parlé, non. Mais des blocages techniques, ça peut arriver ! Dans ce cas, je m’appuie sur Jérôme, mon maître d’apprentissage qui m’aide et qui répond à mes questions.
A l'inverse, est-ce qu'il y a un moment clé que tu apprécies dans ta journée ?
Le matin, en partant, quand il fait encore nuit et qu’on voit tout juste le crépuscule avec le lever de soleil et la brume qui se lève des combes… C’est quelque chose que j’aime bien et pourtant je ne suis pas le plus matinal !
En parlant des matins... Qu'est-ce qui te motive à te lever ?
C’est d’être en forêt. J’aime le bois sous toutes ses formes : aussi bien l’être vivant que le matériau. Quand je vois une planche, je suis le premiers à regarder les motifs.
On dépend tous les uns des autres dans la filière, et faire partie de cette émulation collective est très motivant. On parlait de chantier tout à l’heure, mais derrière il y a le bûcheron, le débardeur, le transporteur, le client… tout le monde fait partie d’un engrenage qui ne fonctionne que si tout le monde fait du bon boulot ! Et on est au cœur de tout ça. Alors, c’est très motivant de savoir que les autres dépendent de ton travail et que tu dépends des autres.
Les forêts tiennent une place forte dans les médias et dans le quotidien de chacun. Est-ce que c'est quelque chose que tu ressens ?
Oui, forcément… Après, en tant que forestier, je n’ai certainement pas accès au même contenu que le public (avec les algorithmes…) et c’est peut-être un peu biaisé mais, que ce soit pour n’importe quel type de contenu on entend parler forêt et d’environnement d’une manière générale.
Et à ce propos, y aurait-il un message que tu souhaites partager au public ?
Eh bien la forêt, ça ne se vit pas qu’à travers un écran ! Ça fait très « boomer » de dire ça, mais : allez en forêt pour trouver les réponses à vos questions et ne vous basez pas que sur ce que vous voyez à travers vos écrans. Et ça marche pour tout d’ailleurs, pas que pour la forêt.
Et à ce propos, est-ce qu'il y a un préjugé que tu voudrais briser ?
Il y a toujours un peu le préjugé du forestier qui se la coule douce en regardant les arbres pousser… Il est totalement faux ! On est tout le temps à 100% pour faire le meilleur travail possible et participer au dynamisme de la filière.
Dans ta formation, tu travailles sur du marketing et de la communication. Et dans ce cadre, tu nous a proposé un projet de vidéos dédiées au scolytes... Tu nous en dis plus ?
Effectivement, j’ai fait un projet de communication à partir de support vidéo et j’ai voulu le faire sur la thématique du scolyte parce que c’est une problématique à laquelle je suis confronté tous les jours !
Nos forêts sont mal en point et c’est quelque chose qui me touche personnellement, qui touche un grand nombre de propriétaires et qui me semble important à aborder. Alors, pour associer l’utile à l’agréable, j’ai profité de ce projet d’étude pour faire la lumière sur ce sujet ! J’espère aussi que ça apportera du contenu vidéo de qualité à la coopérative pour alimenter sa page Facebook.
Côté réalisation, c’est aussi un projet que j’ai aimé faire ! Ce n’était pas gagné d’avance : faire du marketing digital au milieu d’une classe de forestiers… Mais c’est satisfaisant d’arriver à l’aboutissement du projet, et si le montage est fastidieux, il y a aussi eu de bons moments : le tournage a été très sympa et les équipes m’ont bien accueilli pour faire les images en drone.
Bon, et dis-nous... Qu'est-ce qu'il va se passer fin août, quand tu sortiras de ta formation ?
Alors, si tout se passe bien pour moi, j’entreprends de faire une Licence Conseiller Forestier, toujours à Chateaufarine. J’en ai parlé à l’équipe et… il se peut que je reste chez COFORET ! Bon, maintenant, il faut que j’aie mon diplôme BTS Technico-Commercial (TC) !
Un dernier mot ?
Merci à COFORET de m’avoir accueilli en apprentissage ! C’est quelque chose qui compte : prendre le temps de former des jeunes, d’être accueilli dans la structure, d’être intégré dans l’équipe… je suis reconnaissant !