Anticiper pour préparer sereinement demain

Même si la forêt se construit sur le temps long, les règles qui encadrent sa gestion évoluent pour répondre aux enjeux actuels. Adaptation au changement climatique, attentes sociétales, préservation de la biodiversité, demande croissante en bois certifié… C’est dans ce contexte que PEFC France a fait évoluer son standard de gestion forestière durable pour la France métropolitaine (PEFC/FR ST 1003-1:2025).

Ces nouvelles exigences entreront en application au 1er janvier 2026. Chez COFORET, nous avons fait le choix de prendre ce virage collectivement, avec méthode et responsabilité.

Un standard renforcé, en phase avec les enjeux forestiers actuels

Fruit de plus d’un an de travaux associant propriétaires forestiers, gestionnaires, scientifiques, acteurs de la filière et parties prenantes, ce nouveau standard renforce la crédibilité de la certification PEFC et s’inscrit pleinement dans une vision partagée de la gestion forestière durable.

Il clarifie certaines pratiques, en précise d’autres, et introduit de nouveaux outils pour mieux accompagner les décisions de gestion, tout en sécurisant les propriétaires forestiers engagés dans PEFC.

Les 10 évolutions majeures à retenir

Le nouveau standard PEFC introduit 10 évolutions structurantes :

  1. Interdiction des produits chimiques désherbants. L’utilisation d’herbicides de synthèse est désormais proscrite.
  2. Clarification de la notion de “zones de sensibilité paysagère”. Ces zones sont désormais mieux définies et plus facilement identifiables, afin de mieux prendre en compte l’impact visuel des interventions forestières.
  3. Réduction de la taille autorisée des coupes rases. Les seuils sont abaissés et tout dépassement devra être justifié par un diagnostic préalable documenté.
  4. Précision des moyens pour contribuer à l’équilibre forêt-faune. Le standard détaille davantage les actions attendues pour favoriser le renouvellement forestier lorsque l’équilibre est compromis.
  5. Introduction et encadrement de la notion de transformation des forêts. Une nouveauté importante, qui concerne les changements d’essences dans les forêts se régénérant naturellement.
  6. Introduction des zones forestières à haute valeur écologique. Ces zones, essentielles pour la biodiversité, doivent être identifiées et faire l’objet d’une attention particulière.
  7. Renforcement de la diversification des essences. Il ne s’agit plus seulement de la favoriser, mais de la mettre en œuvre.
  8. Augmentation du nombre d’arbres vieux et d’arbres morts à conserver. Leur rôle écologique est reconnu comme essentiel pour la biodiversité et la fertilité des sols.
  9. Mise en œuvre des engagements PEFC dans les espaces agroforestiers. Les arbres hors forêt (haies, alignements, arbres isolés) sont pleinement intégrés dans la démarche PEFC.
  10. Menus bois : limitation de l’export. Une mesure visant à préserver la fertilité des sols forestiers

Trois points de vigilance particuliers pour les propriétaires forestiers

Parmi ces évolutions, plusieurs points méritent une attention spécifique : l’équilibre forêt-gibier, les coupes rases, et surtout la transformation des forêts.

Déclarer les
dégâts de gibier

Dans le cadre du renforcement des exigences PEFC liées à l’équilibre forêt-faune, il est également demandé aux propriétaires forestiers de signaler les dégâts de gibier observés en forêt.

Cette démarche peut se faire via des plateformes dédiées, dont la plateforme nationale forêt-gibier, qui permet de déclarer et localiser les dégâts constatés (abroutissement, frottis, écorçage…).

Ces déclarations jouent un rôle essentiel : elles contribuent à une meilleure connaissance des situations locales, facilitent le dialogue entre les différents acteurs concernés (propriétaires, gestionnaires, chasseurs, territoires) et participent à l’adaptation des actions mises en œuvre pour restaurer un équilibre durable entre la forêt et la faune.

Coupes rases
et diagnostics

Désormais, toute coupe rase dépassant les nouveaux seuils devra être justifiée par un diagnostic préalable, permettant d’évaluer ses impacts environnementaux, sociaux et économiques.

Les équipes de COFORET sont formées à la réalisation de ces diagnostics. Les fiches correspondantes sont en cours de finalisation afin d’être pleinement opérationnelles dès janvier 2026.

Transformation des forêts : un cadre clair et sécurisé

La notion de transformation est introduite pour encadrer certains changements d’essences, notamment lorsque l’avenir du peuplement est compromis (dépérissement, vulnérabilité climatique, peuplements pauvres, etc.).

Dans ces situations, un diagnostic complet est obligatoire pour éclairer la décision et sécuriser la démarche.
Là encore, COFORET s’organise et se forme activement pour accompagner nos adhérents avec rigueur et clarté dans ces nouvelles exigences.

Une certification toujours accessible, plus que jamais nécessaire

La certification PEFC reste accessible et peut continuer à être mise en œuvre comme auparavant, avec un cadre renforcé et clarifié. Dans un contexte où la demande en bois certifié PEFC est en forte croissance, ces évolutions répondent à un besoin concret de la filière et renforcent la valeur des bois issus de forêts gérées durablement.

C’est une question de responsabilité collective : agir aujourd’hui pour garantir des forêts vivantes, résilientes et transmissibles.

COFORET à vos côtés pour aborder 2026 sereinement

Depuis plusieurs semaines déjà, les équipes de COFORET travaillent activement : à la formation interne, à l’intégration des nouvelles exigences dans nos processus et à la préparation des outils nécessaires pour accompagner chaque situation forestière.

Fidèles à nos valeurs de confiance, proximité, compétence et responsabilité, nous sommes pleinement mobilisés pour vous guider pas à pas. Tous nos conseillers et gestionnaires forestiers sont à votre écoute pour répondre à vos questions, vous conseiller et vous accompagner dans l’application du nouveau standard PEFC.

Avec l’année nouvelle qui s’ouvre, visons l’avenir

L’entrée en application du nouveau standard est fixée au 1er janvier 2026. D’ici là, transformons ensemble ces nouvelles exigences en opportunités pour l’avenir de vos forêts… et des forêts de demain.

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