Le confinement que nous vivons actuellement a plusieurs conséquences. L’une d’entre est l’intensité sonore en centre-ville qui a baissé de 80 %, laissant la place à la biodiversité.

Vous vous en êtes certainement rendu compte, les bruits quotidiens laissent maintenant entendre le chant des oiseaux. C’est l’occasion de mieux les recenser et d’en déduire l’impact de l’Homme et de ses bruyantes activités sur la faune aviaire. Un article complet à retrouver sur le site d’Actu-environnement

Place à la biodiversité !

Jérôme Sueur, éco-acousticien au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) indique que « Le bruit brouille la communication entre les oiseaux. Il va diminuer leur vigilance et leur attention. Il a un impact sur leur santé et potentiellement sur leur survie ».

Le confinement de l’Homme en réponse à la crise sanitaire du Coronavirus (Covid-19) a fait baisser le niveau sonore dans les milieux urbains. Grâce à l’absence de piétons et voitures, la faune, et notamment les oiseaux, en profite pour prendre la place et pour se faire entendre.

Est-ce une aubaine en pleine période de nidification ? Rien ne permet aujourd’hui de tirer cette conclusion, l’activité humaine n’étant pas la seule contrainte pour établir un nid. De plus, « le confinement ne représente qu’une petite fenêtre temporelle à l’échelle animale. L’évolution des écosystèmes se fait sur le temps long », rappelle le chercheur.

Le confinement, « une expérience grandeur nature »

Ce confinement, inédit, est une opportunité pour les chercheurs d’accroître leurs connaissances sur la biodiversité. En effet, il sera possible, grâce à des enregistrements, de comparer l’activité des animaux, avant, pendant et après le confinement. 

« Les sons de la nature émergent beaucoup mieux. Cela ne signifie pas qu’il y ait une augmentation de l’activité des oiseaux. Cette situation est absolument unique, il est difficile de deviner ce qu’il va se passer. Nos observations se feront a posteriori. J’espère que nous pourrons en tirer des enseignements », explique le chercheur.

Vous aussi, participez à cette recherche !

Les personnes ayant la chance de disposer d’un jardin pendant le confinement peuvent collaborer au suivi des oiseaux en prenant part au programme de recensement mis en place par la Ligue pour les oiseaux (LPO) et le Muséum national d’Histoire naturelle. Mais les citadins ne sont pas en reste car il est possible de participer depuis son balcon !

« Confiné, mais aux aguets !« 

Le but de cette opération : permettre aux Français de tromper l’ennui en participant à une grande opération de comptage des oiseaux, et ainsi faire progresser notre connaissance de l’avifaune. En cette saison, les ornithologues amateurs qui participeront au défi pourront observer une vingtaine d’espèces.

D’autant plus que la période est particulièrement propice à l’observation des oiseaux : « Ce sont les premiers jours de beau temps, c’est la saison de reproduction, et les oiseaux marquent leur territoire. Les oiseaux sont là, coronavirus ou non. Mais comme il y a moins de bruit et que les gens ont moins de choses à faire, ils peuvent particulièrement les entendre chanter en ce moment. » 

Ce défi devrait durer deux semaines. L’Observatoire réfléchit d’ores et déjà à en lancer un autre pour lui succéder, cette fois focalisé sur une espèce d’oiseaux en particulier. Il permettra « de mieux connaître sa carte de répartition réelle sur le territoire. »

Ça vous intéresse ? Parfait ! Rendez-vous sur ce site pour participer :  https://www.oiseauxdesjardins.fr/

Un article complet à retrouver sur le site d’Actu-environnement