Au sein de la coopérative, les forêts de nos adhérents sont gérées durablement par des techniciens forestiers passionnés, cultivant un savoir-faire vieux de plus de 40 ans.

Au quotidien, nous privilégions la régénération des peuplements de manière naturelle, une technique que nous vous détaillons dans un autre article.

Cependant, il peut arriver que le cycle de vie de votre forêt soit perturbé et qu’il faille replanter. De nombreuses questions vont alors s’imposer à vous. Faut-il planter une ou plusieurs essences ? Et lesquelles ? À quel moment et comment faut-il les planter ? Autant d’interrogations auxquelles nous allons tenter de répondre dans cet article.

La définition d’un projet de boisement ou reboisement forestier passe par plusieurs étapes. Le reboiseur doit s’interroger sur l’opportunité de chacun de ses choix.

Le choix de la plantation

Choisir de planter représente un investissement qui conditionne l’avenir du peuplement et doit être confié à des professionnels.

Le reboisement par plantation permet d’adapter la sylviculture aux changements climatiques ou à la conduite de nouveaux itinéraires sylvicoles. Le reboisement peut aussi concerner le remplacement d’essences situées hors station, à la suite d’erreurs d’appréciations passées ou des effets du changement climatique.

Quelle(s) essence(s) ?

Faire face aux contraintes

Le choix de la ou des essences pour une plantation est capital pour la constitution d’un peuplement forestier d’avenir. Face aux effets du changement climatique, cette question a d’autant plus d’importance car il nous faut maintenant identifier des essences forestières capables de faire face à deux contraintes :

  • La première est de s’adapter au milieu dans lequel elles seront plantées. Il nous faut donc identifier des essences suffisamment résistantes pour tenir tête aux fluctuations actuelles comme les températures basses ou encore les gels tardifs.
  • La seconde, et non la moindre, sera de s’adapter au climat de demain et de faire face aux nouveaux – et futurs – effets du changement climatique. Sécheresses et températures extrêmes par exemple.

Savoir s’adapter !

À ce propos, il faut maintenant avoir en tête que pour avoir des peuplements résistants et capables de s’adapter aux climats futurs, la clé réside dans les mélanges. Des mélanges d’essences sont donc préconisés par COFORET mais des mélanges de sylviculture également. En effet, il faudra varier les méthodes et les techniques pour donner les moyens aux forêts de grandir.

Malheureusement, maintenant, plus aucune théorie n’est garantie. Il nous faut donc procéder à des essais et des tests grandeur nature. Grâce à ses adhérents, COFORET met en place actuellement différents essais partout sur le territoire. Nous vous en parlons plus en détails dans cet article.

Savoir écouter et diagnostiquer pour bien sélectionner

La première étape d’une plantation réussie est donc celle diagnostic. Cette étape est essentielle car elle est à la base de vos travaux. Accompagné de nos techniciens spécialisés vous pourrez alors évaluer le potentiel et les caractéristiques de votre terrain : hygrométrie, exposition, composition du sol… tout est étudié !

Ces facteurs caractérisent votre « station » et déterminent la palette des essences possibles. Le diagnostic s’accompagne d’une étude de la pression du gibier et de la vérification du bon accès aux parcelles. Ainsi équipé de toutes les informations, vous pourrez sélectionner les essences les plus adaptées à votre parcelle.

Quelles méthodes et techniques de plantations ?

Définir une technique de plantation

Comme nous l’avons vu précédemment, la régénération par replantation permet d’implanter la ou les essences choisies. Maintenant, il faut définir la technique de plantation. Elle dépend fortement du contexte : nature du terrain, topographie, pression cynégétique… Plusieurs questions vont alors s’imposer :

  • Un travail en plein ou localisé ?
  • Des plants à racines nues, en godet ou en motte ?
  • Quelle sera la provenance des plants ? Elle est gage d’une qualité génétique reconnue (matériel végétal sélectionné) et de son adaptation à la région d’utilisation.
  • À quelle période planter ? Il est conseillé de suivre le rythme de la nature, à savoir le printemps ou automne. Dans tous les cas, l’installation de vos plants s’effectuera toujours hors période de gel ou de sol détrempé.
  • Quel type de plant ? Un plant de qualité doit être jeune, bien conformé, bien équilibré entre les parties aériennes et racinaires, et sans blessures. Son acheminement sur le lieu de plantation doit respecter des règles de conservation, de protection et d’humidification.
  • À quelle densité planter ? Elle est différente selon l’essence utilisée et l’itinéraire technique retenu.
  • Besoin de protections contre la faune sauvage ?

Sélectionner la bonne méthode

En complément, et pour la mise en œuvre de vos reboisements, nos techniciens « GPAT » se tiennent à votre disposition pour vous aiguiller dans la meilleure solution à adopter. Ensemble, vous pourrez alors choisir la méthode de plantation la plus adaptée aux besoins de votre parcelle.

Préparation du terrain.
Plusieurs options :

  • Nettoyage avec mise en andains sans dessouchage. Attention au tassement de sols, à l’appauvrissement du sol (par décapage de l’humus).
  • Nettoyage par broyage en plein (ou ponctuel). Attention au tassement de sols.
  • Dernière proposition, ne rien faire et laisser en l’état.

1ère méthode possible :
les potets travaillés.

À l’aide d’une pelle hydraulique, le terrain est travaillé aux seuls endroits où les nouveaux pieds sont implantés.

Avec cette technique, l’érosion est moins forte et la couche d’humus est laissée à l’endroit de la plantation. Elle s’intègre parfaitement au sein de notre dernière proposition « ne rien faire »

2ème méthode envisageable :
une plantation manuelle.

Dans ce cas, COFORET missionne ses meilleures équipes pour réaliser votre plantation.
Si vous avez la moindre question, contactez-nous !

La question financière

Réaliser une opération de reboisement n’est pas neutre financièrement. Des aides existent, sous conditions d’éligibilité. Pour une réponse personnalisée, nous vous invitons à vous rapprocher de votre gestionnaire COFORET qui saura vous guider dans vos démarches éventuelles. Pour la petite propriété (de 0 à 4 hectares), il existe, au sein de la coopérative reconnue Organisation de Producteurs (OP)  :

Le dispositif fiscal
« DEFI TRAVAUX ».

L’État accorde un crédit d’impôt de 18% aux propriétaires forestiers d’au moins 10ha lors de la réalisation de travaux de plantation, de fourniture de plants, de reconstitution, de renouvellement et travaux d’entretien.

Pour tous les adhérents de COFORET, quel que soit la surface, ce taux est bonifié à 25% TTC !

Il existe également des démarches privées d’aide à la replantation. En voici deux exemples :

  • Le fonds de dotation Plantons pour l’Avenir. COFORET étant partenaire de PPLA, nous ne pouvons que vous encourager à utiliser cet outil à votre disposition.

Et après ?

Une fois mis en terre, vos plants ont encore besoin de vous ! En effet, vos plantations doivent être entretenues pendant plusieurs années pour permettre aux arbres plantés de se développer en harmonie avec les autres plantes.

Comme d’habitude, nos équipes se tiennent à votre disposition pour vous accompagner dans la réalisation de ces travaux mais également pour vous conseiller et vous accompagner tout au long de la vie de votre forêt.


Webographie